Spectacle

Accompagnée par Matrix Ebonga, chanteur-musicien zouglou ivoirien, la danse qu’il porte au plateau, à la fois explosive, légère et dévorante, s’allie ici à sa nécessité de porter une parole. Récit dansé à la frontière entre danse, texte et musique, “Zouglou” rassemble l’esprit de fête, de révolte et de renaissance dans une traversée scénique vivifiante et paradoxalement tendre, qui invite à bouleverser les choses pour aller de l’avant. Ce duo retrace le parcours d’un homme qui emprunte à toute sa génération la force d’un rythme né pour et pendant la lutte des années 90.

En baoulé, « zouglou » signifie « saleté, pourriture, tas d’ordures » à l’image de la promiscuité dans laquelle vivent les étudiants ivoiriens dans les campus à la fin des années 90. Leurs voix s’élèvent et passent par un rythme, une danse : le Zouglou. Selon le dicton ivoirien, « La bouche du zouglouman ne porte pas caleçon ». C’est-à-dire que toutes les vérités bonnes à dire doivent l’être. Ce qui fait de ce rythme, comme pour le reggae, une musique engagée et souvent gênante pour les autorités.